5     Peur, anxiété, phobie, angoisse - Apaiser pour plus de calme

Physiologie de la peur

Chacun connaît ce trouble qu’est la peur qui agite en nous tant de craintes et de doutes : peur de ne pas pouvoir faire face, peur des autres, peur de l’avenir, peur de ne pas être « à la hauteur », peur de se tromper, d’échouer, d’abandonner, d’être abandonné, de vieillir, de mourir, peur du noir, du rejet et toutes les autres peurs qui nous empêchent de vivre paisiblement. 

Si la peur a pour fonction de nous avertir d’un danger et de nous doper d’une poussée d’adrénaline suffisante pour nous faire réagir, dans certaines situations, elle est capable de nous oppresser, voire même de nous paralyser. Elle devient alors la chape de plomb qui nous étouffe ; elle est même susceptible d’évoluer en attaques de panique, de se muer en terreurs ou de déclencher de véritables phobies. Si la peur a sa raison d’être, elle ne doit pas, pour autant, devenir trop invalidante.

Le cerveau et la peur 

Au XIXe siècle, Sigmund Freud révélait qu’il existait en nous deux entités distinctes : l’une, consciente, dotée d’une mémoire assez peu précise, l’autre, inconsciente pourvue d’une mémoire infaillible acceptant sans raisonner toutes les suggestions et enregistrant à notre insu les moindres événements et faits de notre existence.

Au XXe siècle, Antonio Damasio, neurochirurgien, met en évidence l’existence de deux cerveaux. D’un côté, le cerveau cognitif, rationnel, tourné vers le monde extérieur, de l’autre, un cerveau émotionnel, inconscient, totalement connecté au corps. Pour A. Damasio, notre vie psychique s’articule autour d’un équilibre à trouver entre le fonctionnement de ces deux cerveaux. L’amygdale, au cœur du cerveau émotionnel, semble être à l’origine de toutes les réactions qui maintiennent notre survie, notamment lors d’un danger. Située dans la partie frontale du lobe temporal, elle regroupe plusieurs circuits d’alarme et joue un rôle essentiel dans le décodage de nos émotions, principalement dans le mécanisme de la peur. L’amygdale est également en étroite connexion avec l’hippocampe où sont stockés des souvenirs. Ainsi, une peur peut être déclenchée par le seul souvenir d’une frayeur passée, ou par tout contexte associé à un événement vécu comme traumatisant.

« Chaque fois que j’entends le mot “agression”, mon corps se met à trembler et je panique complètement » dit Florine*, victime d’une agression en pleine rue.

La seule évocation d’un souvenir douloureux est susceptible de revenir à la surface de façon très nette même de nombreuses années plus tard. Le corps, lui aussi, peut se figer et garder l’empreinte de la peur. Les événements douloureux laissent des traces dans notre cerveau et ces cicatrices ne s’effacent pas facilement.

Le cortex frontal, ou cerveau cognitif est impliqué dans le mécanisme d’extinction des peurs conditionnées, ses connexions permettent d’exercer un contrôle conscient sur l’anxiété.

Ainsi, notre cerveau utilise deux forces, l’une reliée à la volonté issue du néocortex ou conscient, l’autre à l’imagination, issue du cerveau profond ou inconscient. Ces découvertes confirment le bienfait des méthodes de visualisation, de suggestion et de pensées utilisées en hypnose pour calmer l’anxiété. Le mental peut ainsi apaiser ou créer l’anxiété en fonction du scénario imaginé. La suggestion, l’imagination, la relaxation et la visualisation permettent précisément la régulation entre nos deux cerveaux. Émile Coué, dans sa méthode, avait déjà en 1910, appliqué avec succès ce principe de la suggestion et de l’imagination pour soigner ses malades. Il était convaincu que dans le cadre de l’autosuggestion consciente chacun pouvait contribuer à vivre en meilleure intelligence avec soi-même pour créer des conditions d’harmonie plus favorables. David Servan-Schreiber, dans sa formation à l’EMDR, argumente lui aussi que l’état de bien-être auquel nous aspirons tous s’établit grâce à la coopération entre le cerveau émotionnel qui donne l’énergie, la direction et le cerveau cognitif qui organise l’exécution.

Si j’ai la possibilité d’enclencher la peur grâce à mon imaginaire cela veut dire que j’ai aussi la possibilité de la déclencher en utilisant le principe inverse.

Auto-hypnose : un outil pour gérer ses angoisses au quotidien ?

Que vous souffriez de peur, d’anxiété, de phobie, d’angoisse ou de véritables crises de panique, votre hypnothérapeute pourra vous apprendre certains exercices d’auto-hypnose qui permettent de mieux calmer ces mécanismes et ainsi aider le cerveau à réinterpréter ces stimuli de façon confortable (il n’y a plus de danger lié à cette situation). Ils vous serviront dans le quotidien et vous aideront à désamorcer les crises, lorsque vous sentez que les choses vous échappent.

L’auto-hypnose n’est pas aussi puissante qu’un suivi thérapeutique avec un professionnel. Elle est un outil qui l’accompagne et le complète, selon vos besoins.

Angoisse et anxiété : s’en libérer grâce à l’hypnose

Grâce à des techniques de respiration spécifique, de relaxation, de visualisation et de suggestions, l’hypnose permet de reprendre le contrôle sur le corps et ses réactions. Elle est une méthode puissante et efficace pour mieux gérer ses crises d’angoisse et se débarrasser pour de bon de cette anxiété généralisée et envahissante.

L’angoisse ne sollicite pas les mêmes mécanismes que l’anxiété. Lorsqu’il est en présence de cette réaction physique ponctuelle, le corps sécrète des neurotransmetteurs spécifiques : la dopamine, la sérotonine et l’adrénaline. Elles sont là pour nous avertir d’un danger immédiat et nous donner la force de fuir.

L’anxiété n’étant pas une réaction physiologique, elle ne sollicite pas les mêmes mécanismes.

L’hypnose pour retrouver son self-control

L’hypnose est à tort associée à la perte de contrôle. S’il est vrai que le sujet plonge dans un état légèrement différent que l’état d’éveil, il garde l’absolu contrôle de lui-même car l’état hypnotique est plutôt un état d’hyper-contrôle de notre monde intérieur. Dans le cas d’une séance d’hypnose contre l’angoisse et l’anxiété, le sujet est à 100% acteur de son changement…

Mieux comprendre ses angoisses pour mieux les contrôler

On dit souvent que l’angoisse et l’anxiété sont la manifestation d’un phénomène inconscient, voire d’un traumatisme refoulé. L’hypnose permet de faire ressortir ces déclencheurs pour mieux les contrôler. Elle s’impose comme un voyage introspectif qui se fait tout en douceur, notamment grâce à des techniques de relaxation, de visualisation ou de métaphorisation.

Il s’agit d’accéder à la zone où se loge l’origine de l’angoisse et de l’anxiété pour mieux les désamorcer et les reprogrammer.

En début de séance, votre hypnothérapeute s’entretiendra avec vous pour mieux comprendre les raisons qui vous poussent à le consulter et choisir un protocole qui sera le mieux adapté à vos besoins.

Comment se libérer de la phobie par hypnose ?

Tout le monde peut éprouver de la peur à l’encontre d’une ou plusieurs choses ou objets, mais la phobie est une peur exagérée qui éveil les schémas de survie en déconnectant le cortex frontal (le siège de la raison) face à un élément extérieur.

Actuellement, les nouvelles techniques d’hypnose aident à se libérer totalement et rapidement de ces craintes illogiques et inexplicables qui avec le temps évoluent pour devenir une phobie.

Dès la première séance d’hypnose contre la phobie vous sentirez la différence.  Avec le temps même vos amis et vos poches vont remarquer l’évolution de votre situation. Vous pourrez vous confronter à votre phobie avec beaucoup plus de confiance en vous jusqu’à vous en libérer complètement.