2 Douleurs - Apprendre à gérer et contrôler
Il existe de nombreuses douleurs, la douleur n'est pas unique, elle n'est ni la même en fonction des personnes, ni en fonction des circonstances, ni de la localisation.
Définition de la (ou des) douleur :
1. Sensation pénible, désagréable, ressentie dans une partie du corps.
2. Sentiment pénible, souffrance morale.
« La douleur est une impression anormale et pénible reçue par une partie vivante et perçue par le cerveau. C'est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel ou décrit en termes d'un tel dommage. »
On voit que la douleur peut être physique ou morale, corporelle ou émotionnelle mais elle est plus que l'un ou l'autre, elle est les deux à la fois : la douleur physique a des répercussions morales et la douleur morale entrave également les mouvements corporels et la perception et la représentation du schéma corporel.
La douleur ou plutôt les douleurs font partie de notre vie. On les pense inévitables, on les rejette, on consomme des antalgiques pour des douleurs légères, aiguës, chroniques ou passagères. La douleur est quelque chose qui se nuance en niveau de gris. Elle fait souffrir, est désagréable, mais elle a aussi des côtés positifs : sa fonction est d’attirer notre conscience sur un part de nous, nous prévenir et nous apprendre le danger (on n'essayera pas des centaines de fois de vérifier que le feu brûle la peau) et nous prévenir que quelque chose ne va pas, qu'il y a un danger et que nous devons nous protéger ou nous soigner. Mais si la douleur qui nous apprend à faire attention à nous, une douleur chronique, empêchant de trouver le sommeil et le repos est clairement négative car usante pour le corps et l'esprit sans plus apporter d'information et de protection. De même que l'écho entêtant d'une douleur passée qui résonne inlassablement. Cette distinction est essentielle, il est important de reconnaître son utilité mais aussi les moments où elle devient inutile, déstabilisante car chronique, elle est alors dépourvue d'information et épuisante pour le corps et l'esprit.
Dans le cadre de douleurs chroniques ou des pathologies lourdes, grâce à un apprentissage de l'autohypnose, c'est redonner le pouvoir à la personne souffrant d'une maladie de s'aider, de participer de manière active aux processus, de ne plus être passive et victime de sa douleur, de ne plus subir mais de prendre en charge une partie de cette douleur et de développer leur bien-être.
On permettra donc à la personne de se rendre compte par sa propre expérience, qu'elle peut agir sur sa douleur, sur ce qu'elle ressent, diminuer les sensations désagréables et augmenter les sensations agréables.
Lorsqu'une personne apprend à gérer ses douleurs, il est primordial qu'elle connaisse le fonctionnement de la douleur dans son corps et la manière dont la douleur exprime des messages importants du corps. En effet, la possibilité de pouvoir gérer des douleurs implique un niveau de responsabilité plus important vis-à-vis de la douleur car il serait tout à fait imprudent d'anesthésier une douleur nouvelle qui n'a pas encore été "écoutée". Une douleur est un message. Supprimer un message avant de l'avoir lu, c'est prendre le risque de manquer une information importante.
Comment reprendre le contrôle de la douleur chronique
Les états de conscience modifié, soit par l’hypnose, soit par l’autohypnose sont des états qui accroissent la réceptivité et la sensibilité. Toutes ces techniques permettront d’aider le consultant au contrôle de l’intensité de sa douleur ainsi que de la gestion de ses émotions.
Il s’agit avant tout d’apprendre ces techniques et ainsi de repartir avec des outils permettant la gestion et la libération. L’enregistrement de la séance deviens du coup un outils pour apprendre plus efficacement et ainsi retrouver cet état de bien-être plus facilement.
L’hypnose, permet d’activer un travail sur l’esprit et le corps, pour une reconnexion positive, permettant de changer la perception de la douleur en transformant son seuil de perception. Elle permet aussi un relâchement musculaire qui diminue les tensions. Le sommeil est facilité et le corps peut ainsi se régénérer. Elle réveille des structures mentales non activées en temps normal, entraînant des effets physiologiques habituellement involontaires. Le corps produit alors des endorphines, véritables antalgiques naturels. La diminution de la douleur entraîne à son tour une baisse de l’anxiété et une meilleure gestion des émotions liées à la douleur.
Hypno-anesthésie ou hypno-analgésie
L’hypno-sédation a ouvert la voie, permettant une réduction significative des doses d’anesthésiants nécessaires à une intervention.
L’hypno-anesthésie créé un endormissement complet de la zone à traiter (arrêt de toutes sensations).
L’hypno-analgésie, quant à elle, créé un arrêt total de l’information douloureuse en gardant une mobilité et une utilisation du corps.
Ces différentes stratégies utilisant des techniques d’induction plus rapides et des suggestions plus directes, sont apparues récemment. Rapides et puissantes, elles sont remarquablement performantes. La production d’endorphine ainsi que la zone de contrôle de la douleur sont ciblées de manière précise et efficace.
Les médecins anesthésistes pratiquant l’hypno-anesthésie ou l’hypno-analgésie sont de plus en plus nombreux et c’est une bonne chose. Ces techniques permettent d’effectuer beaucoup d’actes diagnostiques ou chirurgicaux avec un haut niveau de sécurité et de confort pour le patient ainsi qu’une meilleure cicatrisation post-opératoire.